Fêtes catholique du mois de janvier

 

1 janvier - Ste Marie, Mère de Dieu:

Huit jours après la Nativité du Seigneur et Sauveur Jésus Christ, nous célébrons sa Mère, celle qui lui a donné son être humain, son corps et son âme par l'Esprit Saint qui vient sur elle, la plaçant dans l'orbite de la paternité divine. C'est pourquoi le concile d'Ephèse, en 431, la proclama la « Theotokos », la Mère de Dieu, puisque son fils est Dieu.


2 janvier - Sts Basile de Césarée et Grégoire de Nazianze:

Ils sont tous deux nés en Cappadoce : Basile dans une famille de dix enfants (qui deviendront presque tous des saints), Grégoire dans le foyer d'un juif converti qui deviendra évêque. Ils se rencontrent à Athènes, lors de leurs études, et désormais ils se lient d'une grande amitié. La même foi et le même désir de perfection animent les deux étudiants. De retour en Cappadoce, ils font des projets monastiques, mais l'Eglise a besoin d'évêques dynamiques en cette période troublée par les hérésies. Basile devient évêque de Césarée, Grégoire, évêque de Nazianze, le siège épiscopal de son père, puis de Constantinople. La forte personnalité de Basile en fait un évêque de premier plan qui défend la foi trinitaire. Il rédige également des règles monastiques qui sont encore en vigueur dans les monastères « basiliens ». Saint Grégoire est plus fragile. Chassé de Constantinople, il finira solitaire, composant d'admirables poèmes que la liturgie utilise encore.


3 janvier - Sainte Geneviève:

Elle est née à Nanterre vers 420. Alors qu'elle a sept ans, l'évêque saint Germain d'Auxerre, de passage, la remarque et la consacre à Dieu. C'est dans le monde qu'elle mènera sa vie consacrée. En 451, les Huns menacent Paris. Geneviève persuade les Parisiens affolés que les Barbares n'attaqueront pas la ville et qu'il est inutile de fuir. En effet Paris est épargné. Puis ce sont les Francs qui viennent l'assiéger. Geneviève s'échappe par la Seine et va quérir du ravitaillement jusqu'à Troyes. Plus tard, elle jouit de la confiance des rois francs et obtient d'eux la grâce des condamnés. Elle se lia d'amitié avec sainte Clotilde. Sa réputation est telle qu'elle se répand jusqu'en Syrie où saint Syméon le Stylite, du haut de sa colonne, se recommande à ses prières. Elle passera sa vie à secourir les pauvres et guérir les malades.


4 janvier - Ste Angèle de Foligno:

Née à Foligno, en Ombrie, dans une famille riche, elle est mariée toute jeune par ses parents et elle connaît alors une vie mondaine et frivole qui lui fait abandonner la pratique des sacrements. Subitement convertie, elle voudrait bien se confesser, mais elle n'ose avouer toutes ses fautes au confesseur. Elle s'en va communier et reste tourmentée par cette communion sacrilège. C'est à ce moment-là qu'elle reçoit la vision de saint François d'Assise, mort vingt ans avant sa propre naissance. Elle multiplie alors les austérités, médite de longues heures, distribue aux pauvres ce qu'elle possède et passe pour folle aux yeux des siens. Et puis elle perd coup sur coup sa mère, son époux, ses fils. Elle se livre alors à la pauvreté absolue. Des visions du Christ crucifié lui font atteindre les sommets de la mystique dans des crises violentes qui effraient ses amis. Les Frères mineurs, disciples de saint François, se méfient d'elle d'autant qu'elle prend part aux controverses qui opposent, dans l'Ordre, les partisans d'une pauvreté mitigée et ceux d'une application stricte de l'idéal franciscain primitif. Les dernières années de sa vie seront plus paisibles, favorisées de grâces extraordinaires : « Elle semblait jouir du bonheur céleste. »


5 janvier - St Jean Népomucène Neumann:

Saint Jean Népomucène Neumann naquit en Bohême d'une mère tchèque et d'un père bavarois. Bilingue dès le berceau, il apprendra le français, l'anglais, l'italien, l'espagnol, le grec moderne, le gaélique, dans sa passion d'annoncer l'Evangile à tous les Européens émigrés en Amérique. Ses études terminées, il s'arrache à sa famille et, malgré son évêque, le jeune séminariste se retrouve à New York où il est ordonné prêtre. Il entre dans la congrégation des Rédemptoristes fondée par saint Alphonse de Liguori. Curé à Baltimore, il est nommé évêque de Philadelphie en 1852. Il se dépense jusqu'à en mourir, bâtissant quatre-vingt églises, des orphelinats et une centaine d'écoles en huit ans d'épiscopat. Il tombe mort dans la rue. Il avait 48 ans. Ce Tchèque, apôtre des émigrés d'Europe Centrale aux Etats-Unis, est le premier Américain du Nord à avoir été canonisé.


6 janvier - L'Epiphanie du Seigneur:

En ce jour, nous célébrons la sainte Epiphanie de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ, lorsqu'il se fit connaître aux mages venus de l'Orient. C'est l'adoration de ces mages qui constitue, en Occident, l'objet principal de cette fête. La liturgie de l'Eglise latine, là où ce jour n'est pas férié, reporte la célébration de cette fête au dimanche le plus proche, afin que le plus grand nombre des fidèles puissent la commémorer dignement. Les Eglises d'Orient célèbrent de même la sainte Théophanie, au jour de son baptême dans le Jourdain lorsqu'eurent lieu la manifestation de la divinité du Christ et la première claire révélation du mystère de la Sainte Trinité. Le Père et le Saint-Esprit rendirent alors témoignage que Jésus est vraiment le Fils Unique de Dieu, consubstantiel au Père, Verbe Incarné pour notre salut, Sauveur annoncé par les prophètes et qu'en sa personne la Divinité s'est unie sans mélange à notre humanité et l'a fait resplendir de sa Gloire. On fête Tiphaine, en ce jour.


7 janvier - St Raymond de Penyafort:

Ce Catalan est professeur de philosophie à l'université de Barcelone et décide de se rendre à Bologne, la plus grande université de droit de son temps, pour y étudier puis enseigner le droit civil et canonique. Le pape Grégoire IX, qui savait détecter les gens intelligents, lui confie la rédaction d'une « Somme des cas pénitentiaux », puis celle des « Décrétales » qui serviront de code de droit canonique à l'Eglise catholique romaine jusqu'en 1917. Il rencontre alors saint Dominique de passage à Bologne et, dès son retour à Barcelone, il entre dans l'ordre des Dominicains à 47 ans. Il en deviendra le maître général et encourage l'apostolat de ses frères auprès des juifs et des musulmans qui sont en Espagne. Préoccupé par l'islam, il encourage saint Thomas d'Aquin à écrire la « Somme contre les Gentils » et fonde simultanément l'ordre de Notre-Dame de la Merci pour la libération des chrétiens captifs des Sarrasins. C'est un esprit indépendant, et l'on raconte même que le roi ayant voulu le retenir dans l'île de Majorque, saint Raymond étendra son manteau sur la mer et la traversera ainsi jusqu'à Barcelone. Prétextant son grand âge, il demande à être relevé de la charge de maître de l'ordre, ce qui ne l'empêchera pas de mourir centenaire.


7 janvier - Saint Frère André:

Rien dans son enfance ne laissait prévoir qu'Alfred Bessette deviendrait un jour l'un des personnages les plus importants de l'histoire du Québec. Son histoire est celle d'un homme humble doté d'une santé fragile, d'une éducation somme toute modeste mais d'un cheminement tout à fait étonnant. Il est né le 9 août dans une petite maison depuis disparue du rang Grand Bois à Saint-Grégoire d'Iberville, un village de la Montérégie situé à une quarantaine de kilomètres de Montréal. 


8 janvier - St Lucien de Beauvais:

On pense qu'il fut l'un des prêtres romains qui vinrent évangéliser la Gaule au début du troisième siècle et qui donnèrent leur vie pour le Christ. Saint Lucien évangélisa la région de Beauvais et si grande fut son action qu'elle permit à la légende de la rendre plus vivante.


9 janvier - Bse Alix Le Clerc:

Sa famille, qui habitait Remiremont, dans les Vosges, était riche ; Alix était belle; elle aimait la vie, la danse et les danseurs. Et puis un jour, elle se convertit. Elle avait vingt et un ans. Sous la direction spirituelle de saint Pierre Fourier, elle se donna à l'éducation des jeunes filles en fondant la Congrégation Notre-Dame. Sa vie est faite de simplicité, de prière et de respect de la grâce de Dieu en chaque jeune dont elle recevait la charge éducative.


10 janvier - St Grégoire de Nysse:

L'Eglise accueille dans ses martyrologes (livre des témoins, en grec : « marturos ») et dans ses synaxaires (en grec : « sunaxis », assemblée autour d'une personne) sa grand-mère, ses deux parents et cinq de ses frères et soeurs. Pourtant, il ne commençait pas dans cette voie. C'est un intellectuel passionné de rhétorique qui enseigne la philosophie. Son épouse l'adore et c'est réciproque. Quand son grand frère, saint Basile de Césarée, le consacre évêque de Nysse, une petite bourgade rurale de Cappadoce, cet intellectuel le ressent comme un exil, mais il l'accepte par devoir dans un monde si peu chrétien. Il se heurte à l'empereur qui soutient l'arianisme et qui l'exile. Il reviendra dans son diocèse à la mort de Valens et se fait le champion de la foi en la Trinité. Il sera l'un des principaux artisans de la victoire de l'orthodoxie au concile de Constantinople, en 381. Saint Grégoire de Nysse est sans aucun doute l'un des plus grands théologiens spéculatifs, d'une ouverture d'esprit rarement égalée. Ce maître de la théologie contemplative par ses grands traités spirituels est en même temps un pasteur et un catéchète soucieux de se faire comprendre par tous.


11 janvier - St Paulin d'Aquilée:

On ignore s'il était d'origine allemande ou italienne. Il passait pour être l'un des hommes les plus savants de son époque, écrivant aussi bien en prose qu'en vers. Alcuin le considérait comme son maître et l'empereur Charlemagne l'appela à sa cour pour en faire l'un de ses conseillers en matière religieuse. C'est lui qui le fit nommer évêque d'Aquilée, dans le Frioul italien. Selon ses contemporains, il fut « la lumière de la chrétienté » sans pour autant négliger le soin de son propre diocèse. Il fut l'un des grands défenseurs du « Filioque » ajouté dans le texte latin du Concile de Nicée. Il évangélisa les Avars et les Slovènes.


12 janvier - Ste Marguerite Bourgeoys:

Fille d'un commerçant champenois de Troyes, elle partit avec les émigrés français qui allaient dans la Nouvelle-France, à Ville-Marie, au Québec et qui devint la ville de Montréal. Elle fut la première institutrice laïque du Canada français. Puis elle fonda un ordre de religieuses, la Congrégation de Notre-Dame, pour l'éducation des jeunes filles. Ces religieuses n'avaient ni voeux perpétuels ni clôture. Il leur fallut attendre vingt ans l'approbation de l'évêque. Elle souffrit d'être en avance sur son temps, intelligente en voulant faire du neuf. Elle fut même calomniée par plusieurs de ses soeurs qui troublèrent gravement le nouvel Institut. Elle consacra les sept dernières années de sa vie à la prière.


13 janvier - St Hilaire de Poitiers:

Evêque et docteur de l'Eglise. Né dans une famille païenne d'Aquitaine noble et riche, ce jeune homme était doué pour les études, mais la question du sens de la vie le tourmentait. Où se trouve le bonheur pour l'homme ? A quoi sert d'exister si l'on doit mourir ? Y a-t-il un dieu ? Déçu dans ses lectures, il découvre un jour ce passage de la Bible : « Je suis celui qui est » et s'enthousiasme. Mais la mort reste une idée insupportable. Il trouvera le plein rassasiement de sa faim spirituelle dans l'évangile de saint Jean, l'évangile de l'Incarnation et de la Résurrection. A trente ans, il demande le baptême. Son envergure le désigne à l'attention des fidèles. Il est élu évêque de Poitiers, rencontre saint Athanase d'Alexandrie, alors en exil en Gaule à cause de l'hérésie arienne. Combattant à son tour cette hérésie, il est exilé en Phrygie et découvre la théologie grecque. De retour en Gaule, il fera triompher à la fois l'orthodoxie et la paix religieuse. En accueillant saint Martin pour fonder le monastère de Ligugé, il favorisa l'instauration du monachisme en Gaule. Dans son magistral « Traité de la Trinité », il a le premier fait entrer dans la langue latine les subtilités et les délicatesse de la langue grecque. De tous les Pères latins, il est celui dont la pensée est la plus proche des Pères grecs.


14 janvier - Saint Félix de Nole:

Sans doute d'origine syrienne, même s'il naquit à Naples. Durant la persécution de l'empereur Valérien, il fut fait prisonnier. Libéré à la mort de l'empereur, il se retira, plein de simplicité, refusant d'être choisi comme évêque de Nole. On retient de lui « qu'il subsista, le reste de sa vie, au moyen d'un petit jardin et de trois mesures de terre prises à louage, qu'il cultivait de ses propres mains et dont il partageait le produit avec les pauvres ».


15 janvier - Saint Rémi:

Nous avons choisi ici la date du calendrier des saints de France. L'Eglise universelle le célèbre le 1er octobre. Issu d'une grande famille gallo-romaine de la région de Laon, il avait pour mère sainte Céline. A 22 ans, il est choisi comme évêque de Reims et son activité missionnaire s'étend jusqu'à la Belgique. Il fonde les diocèses de Thérouanne, Laon et Arras, crée tout un réseau d'assistance pour les pauvres et joue un rôle de médiateur auprès des Barbares. Quand le chef franc Clovis prend le pouvoir, saint Rémi lui envoie un message : « Soulage tes concitoyens, secours les affligés, protège les veuves, nourris les orphelins. » La reine sainte Clotilde, tout naturellement, se tournera vers saint Rémi et vers un autre évêque contemporain, saint Vaast, pour acheminer le roi vers la foi. Après le baptême de Reims, saint Rémi restera jusqu'à sa mort l'un des conseillers écoutés du roi et sera l'un des artisans, en Gaule, du retour à la vérité catholique des Burgondes après le bataille de Dijon et des Wisigoths à Vouillé, deux populations contaminées par l'arianisme.


16 janvier - Sts Honorat de Lérins et Venance:

Originaires d'une famille noble gallo-romaine, Honorat et son frère Venance reçurent le baptême dès leur jeunesse. Saisis par le désir de perfection, ils cherchèrent à gagner l'Orient, patrie des moines. Ils s'embarquent alors pour la Grèce avec un troisième compagnon, épris lui aussi de vie monastique. En Grèce, Venance tombe malade et meurt. Honorat regagne l'Occident avec son compagnon, mais l'appel de la solitude ne les a pas fait se quitter. L'évêque de Fréjus, Léonce, leur fait don d'une île de l'archipel de Lérins, au large de Cannes, alors déserte. Les deux solitaires en chassent démons et serpents et, grâce aux disciples venus du continent, l'île se peuple de moines organisés en une communauté cénobitique fort souple, sous la direction d'Honorat. Ce monastère deviendra l'un des grands centres spirituels de la région. Actuellement, le monastère est encore habité par des moines cisterciens. La Règle de saint Honorat, qui insiste sur la stabilité du moine, servira de modèle à d'autres et fera l'admiration de Jean Cassien. En 426, saint Honorat quitte son île pour devenir évêque d'Arles. Dans ce diocèse déchiré par les divisions, il rétablit la concorde et rend à l'Eglise d'Arles rigueur, vigueur et sainteté.


17 janvier - St Antoine le Grand:

Ermite en Egypte. C'était un jeune homme riche, propriétaire terrien en Haute-Egypte. Mais la question de son salut le tourmentait. Préoccupé par ce qu'il avait lu dans les Actes des Apôtres qui décrit la première communauté chrétienne où tout était en commun, il entre dans une église. Et c'est là qu'il entend l'Evangile du jeune homme riche. Il est saisi par la coïncidence : ce texte s'adresse à lui, pense-t-il, et aujourd'hui même. Il distribue sa fortune aux plus pauvres et se retire quelque temps après dans le désert de Nitrie, habitant un fort militaire abandonné. Là, pendant plus de vingt ans, il subira les attaques du démon qui prend l'apparence de bêtes féroces ou sensuelles. Ce sont les célèbres tentations de saint Antoine. Des disciples viennent le rejoindre et pour eux, il organise une vie monastique en même temps qu'érémitique. C'est pourquoi il est considéré comme « le père des moines ». Attentif à la vie contemporaine de l'Eglise, il se rend à Alexandrie pour soutenir les controverses contre les païens et les hérétiques ariens. Le père des moines s'éteint à 105 ans. Plus que les faits merveilleux de sa vie, retenons ses paroles et les enseignements qu'il donnait à ses disciples : « Efforçons-nous, leur disait-il, de ne rien posséder que ce que nous emporterons avec nous dans le tombeau, c'est-à-dire la charité, la douceur et la justice… Les épreuves nous sont, en fait, profitables. Supprimez la tentation et personne ne sera sauvé. »


18 janvier - Ste Marguerite de Hongrie:

Princesse hongroise et moniale dominicaine. Fille du roi Béla IV de Hongrie et d'une princesse byzantine, elle entra d'abord au monastère de Veszprem, puis chez les Dominicaines, près de Budapest. Elle y prit le voile à l'âge de 19 ans et se distingua bientôt par l'intensité de sa vie spirituelle. Elle vivait le plus pauvrement possible et donnait aux pauvres tout l'argent que lui donnait son frère, le roi Etienne V. A l'intérieur du monastère, elle cherchait les tâches les plus rudes et les plus humbles. Eprise d'ascèse, elle affligeait son corps de toutes les façons, non par fidélité à la règle dominicaine qui n'en demandait pas tant, mais de sa propre initiative. Pour mieux s'associer à la Passion du Christ, elle se flagellait souvent, portait à même la peau des cordes qui lui provoquaient des plaies. En retour, elle fut couronnée de dons mystiques assez étonnants.


19 janvier - Saint Henri:

D'origine anglaise, il accompagna Nicolas Breakspear, le futur pape Adrien IV, en Suède où il fut évêque d'Uppsala en 1152. Soutenu par le roi saint Eric IX, il l'accompagna en Finlande où il fut tué à Abo-Turku, par un opposant à la réforme qu'il entreprenait dans cette Eglise. Il fut canonisé en 1158 par la voix populaire. Considéré comme un martyr, il est patron de la Finlande et son nom est inscrit au martyrologe romain.


20 janvier - Saint Sébastien:

Il est sans doute l'un des plus célèbres martyrs romains. Officier dans l'armée de Dioclétien, il était chrétien, et lors que cela fut découvert, il fut mis en demeure de sacrifier à l'empereur, sinon c'était un acte de rébellion. Lié à un arbre, il servit de cible aux tirs de ses propres soldats et enfin tué par bastonnade. Son culte date du 4ème siècle. Saint Ambroise en parle dans ses commentaires du psaume 118 et saint Damase lui fit construire une église au-dessus de sa tombe. Cette basilique est d'ailleurs l'une des sept principales églises de Rome. Malgré cela, les détails que rapportent les « actes » de son martyre n'ont été rédigés qu'au 5ème siècle. 


21 janvier - Sainte Agnès:

Il est certain qu'il y eut à Rome, vers cette date, une fillette de treize ans qui mourut volontairement pour la foi en Jésus Christ. La nouvelle s'en répandit très vite chez les chrétiens de l'Empire. On s'indigna de la cruauté des bourreaux, on s'apitoya sur la jeune victime, dont le nom se perdit au fur et mesure qu'on s'éloignait de Rome. Et comme on ne savait pas exactement son nom, elle est devenue « l'agneau » qui donne sa vie comme « l'agneau de Dieu », d'où son nom d'Agnès. Elle devint un personnage légendaire, chacun imaginant le comment de sa mort. En Occident, on transmit la tradition qu'elle eut la tête coupée ; en Orient, qu'elle aurait été enfermée dans un lupanar où personne n'osa la toucher, avant d'être brûlée vive. Quoi qu'il en soit des détails de son martyre, gardons présent à notre mémoire comme un exemple ce fait historique qu'une jeune Romaine de treize ans n'hésita pas à sacrifier la vie terrestre qui s'ouvrait à elle, pour se donner à la vie du Dieu qu'elle adorait. Saint Ambroise, évêque de Milan, dira d'elle qu'elle sut donner au Christ un double témoignage : celui de sa chasteté et celui de sa foi. (De virginitate II, 5 à 9). 


22 janvier - Saint Vincent:

Diacre de Saragosse et martyr. La vie du patron des vignerons s'est tellement améliorée au cours des temps qu'il est difficile de démêler l'histoire de la légende. Trois faits sont historiques : il était diacre, il sut dominer les plus cruels supplices et, malgré ses souffrances, il chantait, riait et répondait avec humour aux humeurs de son tortionnaire.


23 janvier - Saint Barnard:

Originaire de la région de Lyon, il se marie et vit à la cour de l'empereur Charlemagne. D'accord avec sa femme, après sept ans de vie commune, il se consacre à Dieu au monastère d'Ambronay, en Bresse. Devenu archevêque de Vienne (Rhône) en 810, il devient l'un des personnages les plus influents de son temps, n'ayant jamais quitté les relations qu'il s'était faites à la cour impériale. En 837, il fonde l'abbaye de Romans, et c'est là qu'il retourna à la maison du Père.


24 janvier - St François de Sales:

Fils d'une famille noble savoyarde restée catholique en pays calviniste, il était destiné à une brillante carrière juridique. Son père l'envoie étudier à Paris. Mais il y découvre la théologie et les problèmes de la prédestination soulevés par les calvinistes. Scrupuleux, il se croit prédestiné à être damné. Le désespoir le submerge jusqu'au jour où il découvre le « Souvenez-vous », la prière mariale attribuée à saint Bernard. Il retrouve la paix et ce sera l'un des grands messages de sa vie, quand il pacifiera sainte Jeanne de Chantal, puis quand il écrira son « Introduction à la vie dévote ». Prêtre, puis évêque de Genève, il réside à Annecy, car Genève est la « Rome » des calvinistes. Il fréquente les plus grands esprits catholiques de l'époque, soutient la réforme des carmels de sainte Thérèse d'Avila, la fondation de l'Oratoire par saint Philippe Néri. Lui-même fonde l'Ordre des Visitandines pour mettre la vie religieuse à la portée des femmes de faible santé. Son « Introduction à la vie dévote » est un ouvrage qui s'adresse à chaque baptisé. Il y rappelle que tout laïc peut se sanctifier en faisant joyeusement son devoir d'état, en lequel s'exprime la volonté de Dieu. Il est le patron des journalistes car il écrivit de nombreuses feuilles imprimées qui sont des « gazettes » pour s'adresser aux calvinistes qu'il ne peut rencontrer. 


25 janvier - La conversion de St Paul:

Six ans après l'Ascension, l'Eglise reçoit du Christ une grâce particulière qui sera déterminante pour l'avenir. Sur le chemin de Damas, le pharisien Saul de Tarse, qui avait obtenu des lettres de mission pour persécuter les sectateurs du charpentier de Nazareth, est jeté à bas de son cheval par un éblouissement de lumière. Toute la doctrine de saint Paul découlera de l'extraordinaire dialogue qui s'en suivit. L'Eglise et le Christ ne font qu'un et c'est ce Corps Mystique qui sera l'une des bases de l'ecclésiologie de saint Paul. C'est la résurrection qui s'affirme à lui comme une réalité incontournable. C'est un vivant qui lui parle et l'humanité du Christ s'établit dans la gloire de la divinité. L'Evangile s'impose avec une telle intensité qu'il en est aveuglé et terrassé jusqu'au moment où la lumière baptismale lui révèlera le mystère.


26 janvier - Sts Tite et Timothée:

Les Eglises d'Orient les fêtent à une autre date. L'Eglise en Occident les unit comme disciples très chers de saint Paul qui leur confie la charge épiscopale dans l'Eglise naissante. Timothée, que Paul appelle « son vrai fils dans la foi » est né en Asie mineure d'un père grec et d'une mère juive. Converti lors de la première mission de saint Paul, il devient son disciple et son collaborateur fidèle. Pour le faire accepter des juifs et des judéo-chrétiens, Paul le fait circoncire. Timothée partagera la première captivité de Paul qui, lors de sa seconde captivité, le réclamera encore. Selon la tradition, saint Timothée serait mort évêque d'Ephèse. Tite est un Grec converti, mais non circoncis. C'est un diplomate habile à qui Paul confie des missions délicates, tout en lui demandant d'être ferme et catégorique. Il ramènera la paix dans la communauté de Corinthe et organisera les communautés naissantes de Crète. La tradition nous dit en effet qu'il meurt évêque de Cnossos, en Crète.


27 janvier - Sainte Angèle Mérici:

Née à Desenzano, sur les bords du lac de Garde, en Italie, elle fut orpheline à seize ans. C'est l'un de ses oncles qui l'élèvera, mais il aura fort à faire avec cette belle fille indépendante. Elle vivait en plein paganisme de la Renaissance. Jusqu'au jour où son caractère l'entraînera à se donner à Dieu d'une manière aussi indépendante. Elle devient tertiaire de saint François, car elle veut vivre cette consécration dans le monde et la vie quotidienne. Pour gagner de quoi vivre, elle devient demoiselle de compagnie dans des familles de la bourgeoisie de Brescia, en Lombardie. Ce qui lui permet, simultanément, une vie de silence, d'ascèse et de prière quand elle rentre dans sa petite chambre. Elle pèlerine en Terre Sainte, à Rome et ailleurs. Elle enseignait le catéchisme aux enfants. Et cette demoiselle de compagnie entretient beaucoup de relations avec la bourgeoisie qui se rend aux réceptions de ses maîtres. Comme elle est de bon conseil, on vient la consulter et elle ramène souvent ainsi la concorde dans les familles. Le pape Clément VII, apprenant ses réussites, lui demanda de venir catéchiser les fillettes romaines. Mais elle trouva de bonnes raisons pour se dérober à cette demande. En 1535, alors qu'elle s'est retirée en ermite dans une cellule, elle a une vision qui l'incite à se consacrer à l'éducation de la jeunesse. Elle fonde la Compagnie de sainte Ursule (placée sous le patronage de cette vierge martyre), les Ursulines, destinée à des femmes qui désirent vivre en vierges consacrées tout en restant dans le monde. Quand elle meurt, elle leur laisse un admirable testament spirituel, fondé sur l'abandon à Dieu et la contemplation, au milieu du monde. Elle fonda ainsi la première congrégation religieuse enseignante en Europe. 


28 janvier - St Thomas d'Aquin:

Né dans une famille noble napolitaine, élevé à l'abbaye bénédictine du Mont-Cassin, Thomas choisit cependant, à 19 ans, d'entrer chez les Frères Prêcheurs. Ce n'est guère du goût de sa famille, qui le fait enlever et enfermer. L'ordre dominicain est un ordre mendiant, fondé quelques années plus tôt, et il n'avait pas bonne presse dans l'aristocratie. Au bout d'un an, Thomas peut enfin suivre sa vocation. On l'envoie à Paris pour y suivre les cours de la bouillonnante université. Il a comme professeur saint Albert le Grand. Pour ce dernier, il faut faire confiance à la raison et à l'intelligence de l'homme pour chercher Dieu. Le philosophe le plus approprié à cette recherche est Aristote. Saint Thomas retient la leçon. Devenu professeur, il s'attelle à un gigantesque travail pour la mettre en oeuvre. Connaissant très bien Aristote et ses commentateurs, mais aussi la Bible et la tradition patristique chrétienne, il élabore une pensée originale, qu'il expose dans de multiples ouvrages, dont le plus connu est la « Somme théologique ». Comme professeur, il doit soutenir de véhémentes controverses avec des intellectuels chevronnés. Il voyage aussi à la demande des papes. Mais c'est l'étude qui a toute sa faveur : à la possession de « Paris la grande ville », il dit préférer « le texte correct des homélies de saint Jean Chrysostome sur l'évangile de saint Matthieu ». Il meurt sur la route, en chemin vers Lyon où il devait participer au grand concile de 1274.


29 janvier - Saint Gildas:

Ce noble breton voit le jour en Ecosse vers la fin du 5ème siècle, l'année où les Bretons romanisés battent les Saxons envahisseurs. D'après nombre d'hagiographes, il aurait étudié dans un monastère du pays de Galles, sous la direction d'un disciple de saint Germain l'Auxerrois. Ordonné prêtre en 518, cet apôtre, surnommé « le sage », convertit d'abord ses compatriotes par une éloquence sacrée aussi simple qu'efficace. Avec le même succès, il passe en Irlande (saint Colomban d'ailleurs lui rendra hommage) pour aboutir en Armorique, la petite Bretagne continentale. D'abord installé dans l'île d'Houat, il va vivre en ermite dans la presqu'île de Rhuys qui ferme, au sud, le golfe du Morbihan. Il y fondera une abbaye qui porte aujourd'hui son nom et où on l'honore toujours. Abélard, le savant théologien du Moyen Age, en sera l'abbé au XIIème s. Troublé par l'effondrement de la civilisation romaine sous les coups successifs des envahisseurs saxons, il écrit : »De la ruine de la Bretagne » ouvrage qui connaîtra un grand succès durant tout le haut Moyen Age.


30 janvier - Sainte Bathilde:

ou Bertille. Célébrée dans les Eglises d'Orient et d'Occident. D'origine anglo-saxonne, elle avait été prise encore enfant, par des corsaires et revendue comme esclave à Erkinoald. Quand le roi Clovis II, fils du roi Dagobert, fut en âge de se marier, il remarqua cette admirable jeune fille dont la beauté et la douceur l'attiraient. Erkinoald la lui céda et elle devint reine. Elle eût trois fils. Mais son mari, usé par la débauche, mourut à vingt-trois ans. Devenue régente, elle donna toute sa mesure, conseillée par saint Eloi et d'autres évêques. Elle supprima l'esclavage, rendit l'impôt plus équitable et favorisa la vie monastique. Les aléas des conquêtes conduisirent le « maire du palais royal » à l'évincer. Mais Ebroïn l'estimait tout en la trouvant encombrante. Il l'obligea à s'enfermer dans un couvent, à Chelles près de Paris. Elle avait trente et un ans et y resta jusqu'à sa mort à quarante six ans, pardonnant à ses ennemis, se chargeant des besognes les plus basses et se vouant de préférence au soin des malades. Elle présida de façon décisive à l'éclosion du monachisme dans son royaume. 


31 janvier - Saint Jean Bosco:

C'était un fils de pauvres paysans piémontais. Adolescent, il joue à l'acrobate pour distraire sainement les garnements de son village. Devenu prêtre à force de sacrifices, il se dévoue aux jeunes ouvriers de Turin abandonnés à eux-mêmes. Il crée pour eux un centre de loisirs, un patronage, puis un centre d'accueil, puis des ateliers. Rien de tout cela n'était planifié à l'avance, mais ce sont les besoins immenses qui le pressent. Jamais il ne refuse d'accueillir un jeune, même si la maison est petite, même si l'argent manque. Plutôt que de refuser, il multipliera les châtaignes comme son maître multipliait les pains en Palestine. Sa confiance absolue en la providence n'est jamais déçue. Ses « enfants » seront bientôt des centaines et tous se feraient couper en morceaux pour Don Bosco. Sa mère, Maman Marguerite, vient s'installer près de lui et jusqu'à sa mort, elle leur cuira la polenta et ravaudera leurs vêtements. Très marqué par la spiritualité de saint François de Sales, Jean Bosco invente une éducation par la douceur, la confiance et l'amour. Pour ses garçons, il fonde l'Oratoire, l'œuvre qui sera à l'origine de la congrégation des prêtres salésiens. Pour les filles, il fonde la congrégation de Marie-Auxiliatrice. Don Bosco mourra, épuisé, en butte à l'hostilité de son évêque qui ne le comprend pas, mais entouré de ses disciples.


Sources : http://har22201.blogspot.ca/2012/03/sainte-francoise-romaine.html et http://eglise.catholique.fr et https://fr.wikipedia.org