1 mai - Saint Joseph:
Nous fêtons aujourd'hui saint Joseph comme artisan et travailleur manuel. Charpentier de son métier, il coopéra par le travail de ses mains à l'oeuvre créatrice et rédemptrice, tout en gagnant le pain de la Sainte Famille et, avec Marie, en éveillant à la vie des hommes l'enfant que Dieu lui avait confié.
2 mai - St Athanase d'Alexandrie:
Nul ne contribua davantage à la défaite de l'arianisme. Il n'écrivit, ne souffrit, ne vécut que pour défendre la divinité du Christ. Petit de taille, prodigieusement intelligent, nourri de culture grecque, il n'était encore que diacre lorsqu'il accompagna l'évêque d'Alexandrie au concile de Nicée en 325. Il y contribua à la condamnation de son compatriote Arius et à la formulation des dogmes de l'Incarnation et de la Sainte Trinité. Devenu lui-même évêque d'Alexandrie en 328, il fut, dès lors et pour toujours, en butte à la persécution des ariens, semi-ariens et anti-nicéens de tout genre qui pullulaient en Egypte et dans l'Eglise entière. Ces ariens étaient soutenus par les empereurs qui rêvaient d'une formule plus souple que celle de Nicée, d'une solution de compromis susceptible de rallier tous les chrétiens et de rendre la paix à l'empire. C'est ce qui explique que sur les quarante-cinq années de son épiscopat, saint Athanase en passa dix-sept en exil : deux années à Trèves, sept années à Rome, le reste dans les cavernes des déserts de l'Egypte. Il fut même accusé d'avoir assassiné l'évêque Arsène d'Ypsélé. Il ne dut la reconnaissance de son innocence qu'au fait qu'Arsène revint en plein jour et se montra vivant aux accusateurs de saint Athanase. Son oeuvre théologique est considérable.
2 mai - St Antonin de Florence:
L'Eglise universelle rappelle ainsi que c'est lui qui dirigea les travaux du bienheureux Fra Angelico qui, par ses fresques, ornait de prière méditative les cellules de ses frères au couvent Saint Marc de Florence, leur faisant ainsi partager sa vie spirituelle.
3 mai - Saints Philippe et Jacques:
Pendant des siècles, ils ont été fêtés au 1er mai, jour où leurs reliques furent transférées dans la basilique romaine des douze apôtres. Récemment, ils ont laissé leur place à l'humble saint Joseph pour réconforter les travailleurs. Pas seulement ceux de notre Europe, mais tous les travailleurs obscurs, exploités et écrasés dans les ateliers d'Asie ou d'Amérique latine. Philippe était de Bethsaïde, sur la rive nord du lac de Tibériade, comme André et son frère Pierre. Jean le Baptiste, qui se tenait à Béthanie au delà du Jourdain avec deux de ses disciples, leur dit en voyant Jésus : « Voici l'agneau de Dieu. » Les deux disciples suivirent Jésus, l'un d'eux était André, le second sans doute Philippe. Jésus leur dit : « Viens, suis-moi. » Tout de suite Philippe évangélise Nathanaël : « Nous avons trouvé le Messie… viens et vois. » (Jean 1, 45-46). On retrouve Philippe au moment de la multiplication des pains : « Jésus dit à Philippe : 'Où achèterons-nous des pains pour que tous ces gens puissent manger ?' » (Jean 6, 5). Peu avant la passion, des Grecs qui veulent voir Jésus, s'adressent à lui : « Nous voulons voir Jésus. » (Jean 12, 20) Au soir de la dernière Cène, Philippe, lui, veut voir Dieu : « Montre-nous le Père et cela nous suffit. – Philippe qui me voit, voit le Père. » (Jean 14, 8) Philippe, le disciple qui veut voir et fait voir … Jacques est moins connu. Les exégètes distinguent plusieurs Jacques autour du Seigneur : Jacques le Majeur, fils de Zébédée et frère de Jean, Jacques, fils d'Alphée dont on sait seulement qu'il fut apôtre, et celui-ci, Jacques, frère du Seigneur, de sa parenté et originaire de Nazareth. Il aurait dirigé l'Eglise de Jérusalem et serait mort martyr vers 62. C'est lui que nous fêtons aujourd'hui.
4 mai - Bse Marie-Léonie Paradis:
Son nom de famille symbolise le Canada pour les lecteurs du roman Maria Chapdelaine, où l'on parle de ce François Paradis pour qui Maria récita tant d'Ave Maria. Issue d'une humble famille de Blairfindie, elle entre chez les soeurs marianites de Sainte-Croix pour aboutir au collège de Memracook, en Acadie. Grâce au ferme appui de son évêque, Mgr Laroque, elle fonde à Sherbrooke les Petites Soeurs de la Sainte Famille, vouées à l'éducation, aux séminaires et aux foyers sacerdotaux.
5 mai - St Hilaire d'Arles:
Né en Gaule (Belgique), d'une famille d'origine grecque, il suivit saint Honorat, son parent, à Lérins, puis lui succéda sur le siège épiscopal d'Arles à l'âge de vingt-neuf ans. Il présida en tant que métropolite de Provence, les conciles de Riez (439), d'Orange (441) et de Vaison (442). Il connut des débuts difficiles car son caractère lui faisait interpeller du haut de la chaire les fidèles pour les apostropher par leur nom : « Vous l'épicière, vous faussez vos balances… vous le juge, votre jugement dépend des poulardes qu'on vous donne. » Il changea sa façon de parler quand il s'aperçut que son auditoire se clairsemait et qu'ainsi la Parole de Dieu n'était plus entendue.
6 mai - Saint Jacques Chastan:
Chastan, Jacques-Honoré (Le Ve), martyr en Corée, vit le jour à Marcoux (Basses-Alpes), le 7 octobre 1803... Ordonné prêtre en 1826... En avril 1827 il partait pour Macao... à la fin de 1836 il retournait à la frontière de la Corée pour y attendre les chrétiens qui devaient l'aider à pénétrer dans le pays interdit sous peine de mort... J.-H. Chastan fut décapité le 21 septembre 1839.... Le 6 mai 1984, à Séoul, à l'occasion de son voyage en Corée, le Pape Jean-Paul II réunit dans une même canonisation 103 bienheureux.
7 mai - Saint Nil de la Sora:
ou Nil Sorski qui propagea en Russie la grande tradition de l'hésychasme dont il est l'un des maîtres spirituels avec saint Grégoire Palamas. Il était de Moscou et se fit moine au monastère Saint Cyrille du Lac Blanc. Pour son profit spirituel, il partit en pèlerinage jusqu'à Constantinople, de monastère en monastère, et vécut même au mont Athos où il apprit le grec et médita en profondeur les écrits des Pères sur la garde de l'intellect et la prière du coeur. Il revint au Lac Blanc avec le projet d'y introduire le mode de vie des skites. Humble et menant une vie ascétique, il rédigea un « typikon » sur les modes de vie des moines, en particulier la suppression de leurs grandes propriétés, malgré l'opposition de saint Joseph de Volokolamsk. Refusant d'entrer dans une querelle pénible, il se retira dans l'hésycha, se réconcilia avec saint Joseph et s'endormit en paix dans son skite de la Sora.
8 mai - St Pierre de Tarentaise:
Ce petit berger dauphinois est un enfant prodige. Gardien vigilant de ses moutons, il mémorise entièrement le psautier. A 12 ans, il décide de lui-même d'entrer à l'abbaye cistercienne de Bonnevaux. De là on l'envoie fonder l'abbaye de Tamié (mons qui stat medius). A 40 ans, le voici nommé, bien malgré lui, archevêque de Tarentaise, vallée supérieure de l'Isère. Au bout de 13 ans, il s'enfuit et va se réfugier dans l'anonymat d'un petit couvent cistercien suisse. On le retrouve, on le ramène sur son siège archiépiscopal. Il poursuivra bon gré mal gré sa tâche ingrate de conciliateur et d'administrateur : faiseur de paix, inlassable distributeur d'aumônes, constant soutien du pape légitime Alexandre III contre l'empereur Frédéric Barberousse.
9 mai - Saint Pacôme:
C'était un soldat qui se fit baptiser vers 313. Pour suivre pleinement le Christ, mais ne pouvant donner sa vie comme martyr, puisque les persécutions étaient terminées, il la donna en se consacrant à la solitude dans la Thébaïde, en Egypte. Il créa la vie érémitique reliée à une vie monastique. Ce Père du Désert, l'un des plus grands, rédigea la première Règle de vie monastique connue. Les Eglises d'Orient le fêtent le 15 mai.
10 mai - St Isidore le Laboureur:
Lui et sa femme furent toute leur vie domestiques de ferme chez le seigneur Vergas dans la région de Madrid. Chaque dimanche, après la grand-messe dont il chantait la liturgie au lutrin, il passait sa journée en prière. Chaque jour, il prenait sur son sommeil le temps d'aller à la messe avant de se rendre à son travail. Son maître voulut se rendre compte qu'il ne perdait pas ainsi des heures précieuses. Il vint un matin et, tandis qu'Isidore était en extase, il vit les boeufs continuant leur travail, comme s'ils étaient conduits par deux anges. C'est au roi Philippe III d'Espagne que l'on doit d'avoir un laboureur authentique dans le calendrier, car il avait été guéri par son intercession. Le 22 mars 1622, le pape Grégoire XV canonisait simultanément saint Ignace de Loyola, sainte Thérèse d'Avila, saint François Xavier, saint Philippe Neri et… saint Isidore !
11 mai - Saint Mayeul:
Il était né dans les Alpes de Haute-Provence, fit ses études à Lyon et à Mâcon où il fut également professeur. Cluny était en pleine réforme du monachisme occidental. Il fut ainsi requis en Souabe, à Ravenne, à Marmoutiers, à Rome. C'est d'ailleurs au cours d'un de ces voyages qu'il fut fait prisonnier par les Arabes retranchés en Provence et ne dut sa libération qu'au prix d'une lourde rançon. Grand était son rayonnement dans tout l'Occident. Ami des rois et des papes, il refusa même de devenir pape. Il mourut à Souvigny, dans l'Allier.
12 mai - St Germain de Constantinople:
Germain est né dans une famille noble de Constantinople. Son père ayant été condamné à mort pour des raisons politiques, le fils âgé de vingt ans est fait eunuque et incorporé de force au clergé de Sainte-Sophie. Germain fait contre mauvaise fortune bon coeur, il assume cette décision et poursuit une carrière ecclésiastique classique. D'ailleurs plus que classique puisqu'il devint patriarche, composant des oeuvres liturgiques et favorisant le culte marial. Lors de la crise iconoclaste, il révèle sa véritable énergie. Il tient tête publiquement à l'empereur pour défendre le culte des images et s'appuie sur Rome comme un critère de vérité et d'indépendance à l'égard du pouvoir civil. Contraint à démissionner, il meurt en exil peu après. Premier théologien des Saintes Icônes, il fut célébré comme un martyr par le deuxième concile de Nicée (787) qui décréta la légitimité des images et de leur culte. En France, à Bort-les-Orgues, on vénère des reliques de saint Germain qui furent amenées de Constantinople lors de la 4ème croisade.
13 mai - Ste Agnès de Poitiers:
Elevée à la cour par sainte Radegonde, elle suivit la reine à l'abbaye Sainte-Croix de Poitiers. Elue abbesse de ce monastère, elle y introduisit la règle de saint Césaire. Sous son gouvernement, vécut sainte Diosciole, vierge, qui laissa le souvenir d'une religieuse humble et disponible. Elle était liée d'une amicale estime à l'égard de saint Venance Fortunat.
14 mai - Saint Matthias:
Judas vient de se pendre. Il lui faut un successeur pour compléter le chiffre de 12 apôtres choisis par le Maître pour marquer les 12 tribus d'Israël. Parmi les témoins de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus, le conseil présente deux candidats possibles. Saint Matthias est choisi par Dieu lui-même, le maître du sort et de l'existence. Il suivait Jésus depuis le baptême du Jourdain. On en fait l'évangélisateur de l'Ethiopie ; d'autres le font mourir martyr en Judée.
15 mai - Sainte Denise:
Vierge, martyre avec ses compagnons les saints Pierre, André et Paul. Au proconsul qui l'invitait à sacrifier à la déesse Vénus, Pierre répliqua : « Il est plus nécessaire et plus glorieux pour moi d'offrir le sacrifice de l'adoration au Dieu vivant et véritable. » Denise, apprenant que l'un des accusés, Nicomaque, venait d'apostasier, s'écria : « Il s'est perdu à jamais dans l'autre monde. » Les gardes s'aperçurent ainsi que cette jeune fille de 16 ans était chrétienne. Elle fut arrêtée, torturée puis décapitée.
16 mai - Saint Eman:
On dit qu'il venait de Cappadoce, de Galatie sans doute. Ce qui n'est peut-être pas faux, car les traditions sont nombreuses et convergentes pour beaucoup d'autres saints dans ces régions de France, par exemple saint Grégoire, arménien, de Pithiviers en Beauce. Après un pèlerinage à Rome, il fut attiré à Autun où des moines originaires de Césarée de Cappadoce suivaient la règle monastique de saint Basile. Il partit évangéliser le pays chartrain. C'est au cours d'une de ses pérégrinations qu'il fut arrêté par des « sectateurs » du druidisme et massacré. La localité de Saint-Eman dans le pays chartrain garde sa mémoire.
17 mai - Saint Pascal Baylon:
Pascal est né dans le pays d'Aragon en Espagne, dans une famille de cultivateurs fort modestes. Durant son enfance, tout en gardant les moutons, il se plongeait avec délices dans la prière silencieuse qui lui donnait le désir de se consacrer à Dieu. Mais n'étant pas accepté dans la vie religieuse à cause de son manque d'instruction, il se place comme berger près du couvent pour participer aux offices, au moins de loin, quand sonnait la cloche. Finalement, il put entrer comme frère convers chez les franciscains et il y remplit la tâche de portier. Il rayonnait par son amabilité et sa douceur envers tous ceux qui se présentaient à la porte du couvent. Beaucoup de gens pour cette raison venaient lui demander conseil, même des prédicateurs qui estimaient que sa théologie était celle du coeur et non pas celle d'un intellectuel. Maltraité par les Huguenots au cours d'une mission dans la France déchirée par les guerres de religion, il leur pardonna en disant que c'est pour servir Dieu qu'ils l'avaient ainsi traité. Il puisait sa force dans sa ferveur pour l'Eucharistie et passait de longues heures en adoration silencieuse devant le Saint Sacrement. Après sa mort, les miracles se multiplièrent sur sa tombe. Le Pape Léon XIII le nomma patron des Congrès eucharistiques.
18 mai - Saint Eric:
ou Henri. Martyr d'origine anglaise. Eric IX était roi de Suède depuis 1150. Il usa de toute son influence pour évangéliser ses sujets par la codification des lois de son royaume qu'il rédigea dans un esprit chrétien, sans vouloir les forcer à la conversion. Il décida de conquérir la Finlande, autant pour l'expansion de son domaine que pour y porter l'Evangile. Il fut assassiné, à la sortie d'une messe, à Turku, port situé au sud-est de la Finlande.
19 mai - Saint Yves:
Il était le fils d'un pauvre chevalier breton. Orphelin très jeune, il est élevé par sa mère. Puis il s'en vient à l'université de Paris. Très doué, il y étudie les arts, c'est-à-dire les lettres, la théologie pour être prêtre, et le droit. Ayant parachevé ses études dans la prestigieuse faculté de droit d'Orléans, il revient au pays. On le nomme à la fois curé de Trédrez, petite paroisse près de Saint-Michel-en-Grève et official (juge ecclésiastique) à Tréguier. Sous l'influence de moines franciscains avec qui il a de longues discussions sur la perfection et la pauvreté, il se décide à partager ses ressources avec les pauvres. Juge, il assume ses fonctions dans un esprit de conciliation et de justice et, gratuitement, se fait le conseiller ou le défenseur des plaideurs démunis, gardant, sous les attaques parfois acerbes de ses collègues d'en face, une joyeuse égalité d'humeur. Fidèle à l'exemple des saints, saint Martin entre autres, à une vie de prière centrée sur l'Eucharistie et l'étude de l'Ecriture Sainte, il s'adonne aussi à la prédication, souvent dans plusieurs paroisses le même jour, et à l'assistance spirituelle. Sa maison, le manoir de Minihy, devient un abri pour les pauvres. On l'appelle « le prêtre saint ». Après sa mort, il connaîtra un culte populaire très fervent, en Bretagne et bien au-delà.
20 mai - St Bernardin de Sienne:
Il naît dans une famille noble près de Sienne, en Italie. Orphelin, il est élevé par son oncle. Très doué, il fait de savantes études. Très pieux, il appartient à une confrérie de prière. Sa charité trouve à s'exprimer pleinement au cours de l'épidémie de peste qui ravage la ville en 1400. Il a 20 ans et tel est son dévouement qu'on lui confie la direction provisoire de l'hôpital. Deux ans plus tard, il entre chez les franciscains, y devient prêtre et son prieur lui donne la charge de la prédication. Ce sera désormais sa vocation principale. Saint Bernardin parcourt toute l'Italie, prêchant sur les places publiques car les églises sont trop petites. Parfois ce sont des milliers de personnes qui s'écrasent pour l'entendre et qui l'entendent, même sans micro, tant sa voix est forte. Il parle d'une manière concrète, directe, alerte, insistant sur la vie chrétienne et sur la primauté absolue du Christ. Vie mystique, vie morale et vie sociale sont, chez lui, inséparables. Il aura également un rôle important dans la transformation de l'ordre franciscain connue sous le nom de « réforme de l'observance ».
21 mai - St Charles Eugène Mazenod:
Né à Aix-en-Provence en 1782, il vit en exil en Italie durant la Révolution française. A son retour, après une période de réflexion, il entre en 1808 au séminaire Saint-Sulpice de Paris. Trois ans après, il est ordonné prêtre et revient à Aix exercer son ministère auprès des pauvres. En 1816, il fonde les Missionnaires de Provence qui deviendront les Oblats de Marie Immaculée. Nommé vicaire général de son oncle, archevêque de Marseille, il lui succède en 1837 et, tout en s'occupant des Oblats, il développe la vie de son diocèse, marqué par les suites de la Révolution et les secousses sociales de l'époque. Il dirige les Oblats vers les missions les plus difficiles comme celles du Grand Nord.
22 mai - Sainte Rita:
Le culte de sainte Rita est mieux attesté que sa vie. On peut cependant en reconstituer les grandes lignes. Née dans un petit village italien, elle fut l'enfant inespérée de la vieillesse. Toute jeune, elle veut se consacrer à Dieu, contrairement au projet de ses parents. Elle se laisse marier à Fernandino, un homme violent dont elle a deux fils. Elle est une épouse et une mère sans reproche. Mais les querelles de clans sont féroces dans l'Italie du XVème siècle. Fernandino est assassiné après 18 ans de vie conjugale pendant lesquelles la douceur de Rita a peu à peu converti à la paix et à la charité le mari brutal. C'est un déchirement pour Rita, mais plus encore lorsqu'elle voit que ses deux fils, pour venger leur père, sont prêts à assassiner à leur tour. Rita supplie Dieu de les rappeler à lui plutôt que de les laisser devenir assassins. Dieu exauce sa prière. Demeurée seule, Rita s'emploie à réconcilier les clans ennemis, pardonnant aux assassins, avant d'entrer chez les Augustines de Cascia. Elle y vivra une vie mystique intense et recevra les stigmates de la Passion du Christ. A sa mort, les miracles se multiplient sur son tombeau, faisant naître un culte populaire qui se répand rapidement. Sainte Rita a reçu le titre de « sainte des causes désespérées ».
23 mai - Saint Didier:
Evêque de Vienne à partir de 595, au temps où Brunehaut gouvernait l'Austrasie pour le compte de son petit-fils, roi nominal de 15 ans. Didier, soutenu par le pape saint Grégoire le Grand, s'élevait contre les moeurs et les scandales de la cour. Pour le faire taire, la reine convoqua un concile à Chalon-en-Bourgogne (Chalon-sur-Saône) et y fit comparaître une certaine Justa qui se plaignit d'avoir été violée par saint Didier en présence d'un témoin, domestique de la cour royale. Les évêques de la province de Lyon déposèrent leur collègue, mais trois ans plus tard, la reine troublée par la mort des deux accusateurs, fit revenir Didier qui n'en continua pas moins à admonester la vieille criminelle qui n'arrêtait ni ses débauches ni ses tueries. Pour en finir, elle envoya des soldats qui allèrent tirer saint Didier de sa cathédrale et le tuèrent à coups de pierres. Six ans plus tard, Clotaire II fit attacher Brunehaut par un bras et une jambe derrière un cheval lancé au galop et c'est ainsi qu'à quatre-vingt ans périt la meurtrière de saint Didier. La localité de Saint-Didier-sur-Chalaronne, dans l'Ain, rappelle que ce fut là que saint Didier donna sa vie pour la vérité.
24 mai - St Vincent de Lérins:
Vincent était originaire d'une bonne famille gauloise. Il fait de bonnes études tant profanes que théologiques. Mais les choses religieuses ne l'attirent guère. Il avouera lui-même n'être arrivé que fort tard « au port de la religion » après avoir été entraîné longtemps « dans le tourbillon amer et incohérent de la vie du monde ». En ce temps-là, Honorat avait fondé, dans une des îles de Lérins, au large de Cannes, une petite communauté qui devint l'abbaye de Lérins. C'est là que Dieu appelle Vincent, dans « ce lieu écarté (la petite île s'appelle aujourd'hui Saint-Honorat) et, dans ce lieu, la cellule d'un monastère ». Dans cette retraite, la culture acquise dans sa jeunesse trouvera à s'employer. Il rédigera plusieurs écrits : un recueil de morceaux choisis de saint Augustin et surtout, sous le pseudonyme de Peregrinus (l'étranger, le migrant), le « Commonitorium » ou aide-mémoire dont le but est de donner une règle sûre permettant « de distinguer la vraie foi catholique de l'erreur des hérésies ». Ce fut longtemps une des lectures des hommes d'Eglise dans l'Occident. Elle mériterait de l'être encore dans notre monde moderne.
25 mai - Ste Madeleine-Sophie Barat:
Son père était un petit vigneron de Bourgogne, à Joigny. Elle reçut sa formation de son frère prêtre qui avait onze ans de plus qu'elle et qui était un homme étrange. Il lui apprit à fond le grec et le latin, ne lui passait rien, la giflant à l'occasion, lui interdisant toute effusion du coeur et toute récréation. A vingt ans, elle arrive à Paris. La grâce de Dieu l'y attendait. Heureusement, elle y rencontre un père jésuite, le père Varin, qui la sauve en devenant son père spirituel. Il rêvait d'un institut voué à l'éducation chrétienne des jeunes filles du « monde », de la noblesse et des bourgeois enrichis. Avec elle, dès l'année suivante, les Dames du Sacré-Coeur comme il les appela, eurent un pensionnat à Amiens, en Picardie. En 1815, l'institut reçut ses constitutions, calquées sur celles des jésuites. En 1850, l'institut possédait soixante-cinq maisons en France et à l'étranger. C'était une grande éducatrice à qui il suffisait de faire le contraire de ce qu'elle avait subi de son frère : « Epanouir et libérer les âmes au lieu de les tyranniser et corseter ».
26 mai - Saint Philippe Neri:
Florentin de naissance, il passa les trois-quarts de sa vie à Rome et y devint si populaire et d'une sainteté si universellement reconnue qu'il deviendra, après saint Pierre, un second patron de la Ville Eternelle. Il présente cette étonnante combinaison d'une piété nourrie des Pères du désert avec un ministère actif, spécialement auprès de la jeunesse. Chez lui, la bonne humeur, voire l'hilarité, s'allie à l'évangélisme le plus limpide. S'étant laissé élever à la prêtrise, il y gagna les plus fervents de ses jeunes convertis. La jeune communauté qu'ils formèrent autour de lui tire son nom, « l'Oratoire », des soirées de très pieuses mais très libres et très joyeuses méditations dont il était l'animateur. Ce saint étonnant, qui allie à la culture la plus raffinée une sainteté évangélique et une bonne humeur qui ne se refuse pas à la mystification, enchantera ses compatriotes contemporains puis ravit en France, au siècle suivant, ceux qui fonderont à leur tour l'Oratoire de France : le futur cardinal de Bérulle et le père de Condren. Et si même un sceptique aussi inguérissable que Goethe a pu se sentir un dévot de saint Philippe sans en arriver à en partager la foi, il est tout aussi typique qu'un grand universitaire d'Oxford, J. H. Newman, converti, lui, pour de bon, n'ait pas cru pouvoir se mettre à une autre école que celle de saint Philippe Neri. Pour son action auprès des jeunes et sa gaieté contagieuse, il fut, avec saint François de Sales, l'un des saints préférés de saint Jean Bosco.
27 mai - St Augustin de Cantorbéry:
Augustin était prieur du monastère de Saint-André du mont Coelius, l'une des sept collines de Rome, quand le pape saint Grégoire le Grand vint le soustraire à la paix du cloître. Le pape se souciait fort du salut des Anglo-Saxons, ces barbares païens qui avaient envahi le brumeux pays des Bretons et que ces Bretons refusaient d'évangéliser. Pour eux, ils étaient leurs occupants envahisseurs. Avec quarante compagnons, moines comme lui, saint Augustin est envoyé par le pape en Angleterre, avec une escale à Lérins, une à Paris et d'autres encore, car la route est longue de Rome à Cantorbéry. La mission romaine reçoit l'appui d'Ethelbert, roi du Kent, dont la femme est chrétienne. Il les installe à Cantorbéry. La ferveur et l'éloquence des moines romains impressionnent le roi qui demande, à son tour, le baptême. Saint Augustin échoua par contre auprès des Celtes chrétiens du pays de Galles par manque de tact, selon saint Bède le Vénérable. Lorsqu'il convoqua leurs évêques pour les amener à le reconnaître comme primat nommé par le pape et à adopter la liturgie romaine, il crut bon de rester sur son siège au lieu d'aller à leur rencontre. Les clercs bretons, irrités par l'ingérence de ces moines romains dans leur pays et par cette absence de geste fraternel, repartirent sans rien céder. Saint Augustin continua d'opérer de nombreuses conversions chez les Anglais et fonda le siège de Cantorbéry dont il devient l'évêque. Il se dépense alors pour asseoir la jeune Eglise d'Angleterre et multiplie les tentatives pour réconcilier les chrétiens bretons et anglais. Il y faudra cent ans.
28 mai - St Germain de Paris:
Nous connaissons la vie de saint Germain par son ami saint Venance Fortunat, poète latin. Germain voit le jour près d'Autun. On raconte que sa mère ne le désirait pas et voulut se faire avorter. Elle n'y parvint pas et l'enfant vécut. Après des études à Avallon, il est, durant quinze ans, moine dans une petite communauté locale. C'est là que l'évêque d'Autun, Agrippin, vient le chercher pour en faire un prêtre : il y a tant à faire dans ce pays des Francs si peu évangélisé. On le voit, un temps, abbé de Saint-Symphorien d'Autun, mais les moines ne sont pas enchantés de cet abbé qui donne leur pain aux pauvres. Le roi de Paris, Childebert, fils de Clovis et de sainte Clotilde, le découvre et se prend d'amitié pour lui. Voilà saint Germain évêque de Paris. Il s'y illustre par une série de guérisons, miraculeuses ou non, par la libération systématique des prisonniers et des esclaves. Il fonde aussi l'abbaye de Sainte-Croix-Saint-Vincent qui deviendra Saint-Germain-des-Prés. Son action en faveur des Parisiens ne s'arrêta pas avec sa mort.
29 mai - Ste Ursule Ledochowska:
Elle connut une Europe déchirée par les guerres et les frontières. Elle naquit en Pologne et fit ses études chez les Ursulines de Cracovie. Elle fonde à Pniewy près de Poznan, quelques années plus tard, une nouvelle congrégation religieuse, les « Ursulines du Coeur de Jésus » pour rayonner l'Evangile. A 42 ans, elle part à Saint-Pétersbourg pour y exercer son apostolat. En 1914, obligée de quitter la Russie, elle continue en Scandinavie et elle est appelée à Rome par le pape pour y établir sa congrégation. C'est dans la Ville éternelle qu'elle conclut son existence terrestre.
30 mai - Ste Jeanne d'Arc:
Fille d'humbles paysans de Lorraine, elle entendit des voix mystérieuses alors qu'elle n'avait que 13 ans. Saint Michel, sainte Catherine et sainte Marguerite pendant trois ans lui demandèrent de libérer la France et de faire sacrer le roi à Reims. A Chinon, premier prodige, le roi donne une armée à cette bergère de 16 ans, ignorante des lois de la guerre. En huit jours, au début du mois de mai, elle délivre Orléans assiégée depuis sept mois. En juillet, Charles VII est sacré roi à Reims. Après les réussites faciles, vint le temps des épreuves. Le roi abandonne Jeanne ; un an après Orléans, elle est faite prisonnière, livrée aux Anglais, passe un an en prison, courageuse, héroïque dans sa pureté devant les tentatives des soldats. Sous prétexte qu'elle s'habille en homme, elle est condamnée comme hérétique. Seule lui reste la foi, pas même la communion qui lui est refusée. Elle meurt brûlée vive à Rouen le 30 mai 1431.
31 mai - La Visitation de la Vierge:
La Mère de Dieu ne pouvait contenir la joie de l'annonce qui lui avait été faite. Elle ne pouvait pas encore la partager avec Joseph qui, pour le moment, n'aurait pu la comprendre. Elle va rejoindre sa cousine Elisabeth, enceinte comme elle. Et Jean-Baptiste partage cette allégresse en tressaillant dans le sein de sa mère. La sainte Rencontre de deux enfants à naître et le Magnificat de Marie qui jaillit de son exultation.
Sources : http://har22201.blogspot.ca/2012/03/sainte-francoise-romaine.html et http://eglise.catholique.fr et https://fr.wikipedia.org